top of page
Une Fin de Siècle à Liège LE LIVRE

Préface de Nicolas Ancion.


Feuilleter les pages de ce livre, c’est en quelque sorte remonter le fil du temps
et faire étape, l’espace d’une ou deux images, sur les lieux de notre mémoire collective. Déjà, le noir et blanc de la photo de presse – même si elle est ici imprimée sans les trames crasseuses qui la rendraient identifiable au premier coup d’oeil – fonctionne comme une machine à remonter le temps. Mais les photos qui suivent ont été prises sur le vif, dans le feu d’une action qui s’est éteint depuis longtemps.
Les lieux, les gens et les événements que l’on retrouve dans ces pages ne
sont plus. Plus les mêmes, du moins. La photo les a figés dans un instant
qui est passé aussi vite que les autres, dont seule la pellicule a conservé le
témoignage fidèle.

La photo de presse doit frapper les esprits, elle doit refléter le réel, mais
elle doit aller vite, surtout. Car le journal doit être imprimé dans la nuit
pour débarquer dans les aubettes et les librairies dès le matin.

À bien y réfléchir, s’il fallait établir une liste des éléments qui constituent
et entretiennent l’âme liégeoise, je suis convaincu qu’au-delà des spécialités
culinaires, des fêtes folkloriques et des expressions savoureuses qui ont
cours en bord de Meuse, on devrait placer bien haut les médias régionaux
ou, plus exactement, les relais locaux de la presse nationale. À n’en pas
douter, la mémoire de la vie à Liège à la fin du millénaire passé ne serait
pas la même sans les infos de Liège Matin et les Unes de La Meuse, sans
les pages de La Gazette de Liège et celles du Soir, qui ont fait partager
quotidiennement les événements marquants.

Bien sûr, tous les Liégeois se souviennent du trou de la Place
Saint-Lambert, de la bombe au Palais de Justice, de l’affaire dite « des
horodateurs », de la nuit où la Terre a tremblé et de l’assassinat d’André
Cools sur la colline de Cointe... Mais si ces événements font aujourd’hui
partie de notre culture commune, c’est avant tout grâce aux journalistes
qui, au jour le jour, nous renvoyaient une image concentrée, percutante et
impressionnante, du paysage dans lequel nous habitions.NA.


Quelques photos issues de l'ouvrage : 
Tous droits réservés - reproduction, print screen et copie papier interdites © michel houet
 
bottom of page